Empreinte numérique

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Source: {"body":"29 novembre 2049. Je prends mon vieux sac Eastman, garantie à vie et descend dans la rue...\r\n\r\nEn 2000, on disait « La ville est invivable à cause de la voiture, la campagne est invivable sans la voiture ». Pas faux. Mais en 2050, la gratuité des transports en commun et la quasi disparition de la voiture individuelle en ville a complètement changé la donne : la ville-centre est devenue le lieu convivial, calme apaisé dont chacun rêvait. De nombreuses ressourceries, recycleries, repair et cybercafés, bistrots-services se sont installés. La publicité de consommation a disparu au bénéfice de l’affichage associatif. Les seules voitures qui circulent encore sont autonomes et en autopartage. Entre deux courses, elles regagnent leur aire de recharge photovoltaïque. Ce qui sidère le plus, c’est la sérénité qui règne en ville en raison de l’absence de bruit.\r\n\r\nC’est en 2040 que l’État avait pris la décision de limiter l’usage du fuel aux seuls véhicules prioritaires et aux transports collectifs non électrifiés. Pour les voitures, un rationnement mensuel de 20 litres par ménage avait été décidé. Le programme de rénovation thermique des logements était terminé et beaucoup d’immeubles produisaient désormais leur énergie et les boucles locales de l’énergie imaginées par Rifkin étaient effectives.\r\nBeaucoup de périurbains lointains qui ne connaissaient que le pavillonnaire font leur retour à la ville : la ville leur plaît, par ses services de proximité, ses circuits-courts, sa qualité de vie et ses loisirs. Ils ont revendu leurs bagnoles souvent à des « coopératives de déplacement » qu’ils utilisent pour le WE et les vacances. Mais c’est tellement souvent plus simple de prendre le bus pour aller à la plage, au centre ou à la patinoire…\r\n\r\nL’espace public, autrefois confisqué par la voiture, a profondément changé : Dès qu’il fait soleil, les trottoirs deviennent des promenades paisibles et le piétons reprend l’usage de tout l’espace entre les bâtiments. Les terrasses ont gagné sur le trottoir et les trottoirs se sont emparé de la route. Un sentiment de sécurité règne. D’ailleurs, spontanément, l’espace public retrouve beaucoup de destinations : animations en tous genres, commerces éphémères, lieux de jardinage en containers, potagers de quartiers, unités de dépôts de recyclage et bio-composteurs. Le plus surprenant était d’entendre les oiseaux, enfin de retour, et de voir gambader les poules dans la rue.\r\n\r\nEn péri-urbain, il avait fallu prendre des décisions au sujet des dalles de stationnement, devenus inutiles. Ils avaient été pendant un temps transformés en parking relais puis avaient accueilli des programmes de logements et bureaux bioclimatiques à bilans énergétiques positifs. Entre deux, les espaces avaient été converties en verger, parc de jeux et aires d’absorption des eaux de pluie et aussi en maraîchage bio avec vente sur place. Une petite partie, le long des voies, restait pour les P+R car l’entrée des voitures particulières en ville était désormais découragé par le péage à lecture de plaques.\r\n\r\nEn 2018, une ville plus coopérative était née. Le bus, autrefois réservé à qui n’avaient pas de voiture, était devenu depuis longtemps le mode de déplacement de tous. Cela avait été le début d’une réelle mixité : cadre, pas cadre, jeune, senior, mobiles, handicapés… tous se retrouvent désormais dans ce lieu. Dkbus, c’est plus que du transport : « montez, nous vous emmenons en voyage ! » La barrière du coût n’existant plus, le principal clivage a disparu et la société s’en est trouvée toute transformée. On a retrouvé le sens du commun, de la communauté et du vivre ensemble dans la même rame, le temps d’un voyage.\r\n\r\nPhilippe\ngid://initial/Decidim::Hashtag/10/_Territoires","title":"Une ville plus coopérative gid://initial/Decidim::Hashtag/22/dunkerque"}

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