La ville du futur · Dunkerque et Le Caire
#Territoires Construire ensemble un futur positif
Le temps d’un trajet #dunkerque
29 novembre 2049, je prends mon sac et je quitte mon logement étudiant où je viens de m’installer.
J’ai du mal à me repérer : ce n’est pas une ville comme les autres. Voies de bus, voies de trottinettes, voies pour les over-boards, voies cyclables, voies piétonnes : elles s’entrecroisent et foisonnent. Je dois me rendre à l’ULCO pour l’accueil des étudiants étrangers en licence d’urbanisme et je ne suis pas en avance.
Je me poste à un arrêt de bus. A côté de moi, il y a un vieux monsieur. Un bus arrive. Je demande avec mon meilleur français :
_ C’est le bus pour l’université ?
_ Non, mon petit, répond l’habitant. Tu dois prendre la ligne 42 bis, qui arrive dans deux minutes.
_ J’aurai beaucoup de trajet ?
_ Bof, non. De mon temps, on mettait beaucoup plus de temps. Faut dire qu’il y avait beaucoup moins de lignes et en plus ce n’était pas gratuit.
Je m’étonne :
_ Le bus est gratuit ?
Je n’en reviens : chez moi, les prix ont flambé avec la raréfaction du pétrole.
_ Oui, les bus sont gratuits depuis 2018. Petit à petit, le réseau est devenu plus dense, maintenant on peut aller partout.
_ Et vous ? Vous allez oĂą ?
_ Moi, je vais Ă la gare. Maintenant que les trajets en train sont si peu chers, je peux aller Ă Lille toutes les semaines pour voir mon fils et mes petits-enfants.
Le bus arrive. Je monte et le vieux monsieur aussi. Je m’installe sur un siège.
Par la fenêtre, les habitants sont nombreux à se déplacer, mais aucun n’utilise de voiture. Je me rends compte que l’air est plus pur ici que chez moi, le ciel n’est pas sans cesse gris.
_ A Lille et Dunkerque, m’explique le vieux, on n’a plus connu de pics de pollution depuis quelques années.
J’admire le paysage.
_ C’est beau, toute cette végétation.
_ Quand j’étais jeune, les parkings pullulaient, les voitures ceinturaient les trottoirs. On respirait des particules à longueur de journées. Il fallait payer une voiture, l’assurance, l’essence, le stationnement. Tout cet argent aujourd’hui sert à des choses beaucoup plus essentielles.
Le bus contourne la place Jean Bart. La statue est entourée de terrasse de café et d’ateliers à ciel ouvert. Le parking souterrain sous la place a été modifié en parking à vélos et à trottinettes et une partie est même devenue un musée consacré au corsaire.
Peu après, le vieux monsieur descend à la gare et moi je descends devant le bâtiment de l’ULCO.
Robin Flagollet, KĂ©vin Saroul, HĂ©loĂŻse Varrin
#Territoires
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