Empreinte numérique

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Source: {"body":"32 mars 2055, c’est la dernière averse de l’année, Martin a profité de la journée pour se laver dans le bain collectif avenue de Saint Ouen. Ensuite, comme tous les jours il est allé remplir son unique ration d’eau quotidienne, dans une gourde métallique et cabossée. Comme tous les jours il va consulter les offres d’emploi disponibles. La vie n’est pas facile à la sortie des études. Il s’attendait à plus de réussite avec son diplôme d’ingénieur en poche. Puis, comme tous les jours, il rentre chez ses parents. Mais un jour en arrivant au puit, son ami Georges lui annonce qu’il n’y a plus d’eau et c’est comme ça dans tout Paris. Sa gourde vide, il se dit que pour survivre il doit partir pour trouver de l’eau. Georges lui conseille de partir vers le nord, vers les pays froids. En rentrant chez lui croise une veille femme assise sur le perron qui lui sourit et qui joue avec des cauries, ces coquillages qu’elle fait rouler dans sa main. Elle lui dit : « le nord est une erreur mon garçon, la solution est en Afrique ». Arrivé à Mombassa, il est frappé par cette ville de béton aux rues asséchées par le sable qui lui rappelle tant Paris. Désespéré, il erre dans ces rues immenses et désertes lorsque qu’il entend le cliquetis familier des cauries. Il se retourne et voit hébété, la vielle femme qui lui dit : « C’est toi mon garçon, tu m’as écouté mais ton périple n’est pas fini. Il faut que tu sortes de la ville, que tu continues vers le sud, là où il fait encore plus chaud ». Après plusieurs jours de marches sur un chemin de terre, Martin découvre un mur gigantesque recouvert de végétaux gorgés d’eau. Ce mur soutien des gigantesques jarres de terre cuite, ces oya, récoltant la moindre goutte de pluie et irrigant l’ensemble des plantes nourricières au travers d’une structure végétale. Martin reste ébahi devant cette merveille. La vielle femme se tient devant lui et dit « Tu vois Martin, voila une éternité que l’eau est une rareté pour mon pays, nous avons su la préserver, la respecter et elle nous nourrit. A toi de transmettre ce savoir... »\r\n\r\nVéronique, Raphaël, Jean-Baptiste","title":"Cauries "}

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