Nos nouvelles vies
Construire ensemble un futur positif
Cette crise sanitaire que nous vivons actuellement et qui alimente les médias chaque jour nous questionne, nous alarme d’un point de vue sociologique, écologique économique sur notre société actuelle, ses valeurs, sa quête de sens, son mode de vie, notre rapport à l’autre, au temps, au numérique …
Rupture, renouvellement, ou simple opportunité de partir à la rencontre de ce monde réel, et de s’interroger sur ses envies, sa mission, le propre de l’existence de ce « moi « , fantôme, silencieux, enfoui, dormant , presque oublié dans ce monde capitalistique ?
Des jours que je griffonne sur un papier toutes ces idées qui surgissent, envahissent, tourbillonnent mes pensées en m’inspirant de ce que je vois, perçois, j’entends, ressens qui me bouleversent que j’essaye d’ordonner, de classer, de structurer comme un puzzle pour clarifier ce qui nous arrive …. Aujourd’hui confinée en tant que célibataire, j’ai décidé de vous livrer ma vision, mon ressenti, l’impact de cette crise sur nos vies. Construit comme une mosaïque d’idées qui s’emboîtent, cet article n’a pas vocation à vous donner des réponses, des solutions mais simplement à vous procurer de l’inspiration en piochant , sélectionnant les idées qui vous correspondent. Une nouvelle façon de dessiner votre propre monde.
Chaque jour est une victoire sur soi, sur notre accomplissement personnel, notre capacité à nous challenger, à combattre, à faire face, à attendre, à comprendre, à être patient, à agir.
Le pouce droit prêt à dégainer sur son smartphone, les yeux rivés à son écran, à la recherche constante du like, de cette boulimie frénétique aux réseaux sociaux, de cette addiction aux selfies, aux instants intagrammables, de ce besoin constant, immaitrisé et narcissique de validation sociale, de ce mimétisme pour une meilleure conformité. Cette dictature du paraître dessine les contours des sociétés modernes, ce monde de l’instantanéité, de l’éphémère où la consommation rythme notre quotidien. Ce monde de la surinformation où notre temps de cerveau disponible, de conscience est compté chiffré, millimétré, valorisé financièrement comme une marchandise. Le temps, cette nouvelle maladie du 21 ème siècle est devenue une denrée rare aussi bien pour les entreprises que les citoyens.
Prisonnier dans un monde virtuel, aseptisé, imaginaire, toxique, digitalisé, qui nous individualise, nous enferme, et nous prive de toute liberté. Cette liberté de penser, de créer, d’imaginer, de rêver, de construire, d’exister. Ce nouveau monde du consumérisme, fondé par cette accumulation du capital, de sa possession, de sa performance, régis et cadré par des règles comme la notation, le jugement, l’image, le regard de l’autre qui deviennent des éléments existentiels. On existe dans le regard de l’autre, par ce que l’on achete, consomme, pense. Un monde qui nous a modelé à son image pour devenir des produits capitalistiques, consommables, reproductibles, standardisés, impersonnels.
Cette vision manipulatoire, mensongère, faussée de cette réalité virtuelle dans laquelle nous évoluons, s’accentue par notre rapport au numérique. Esclave de sa propre image, du jugement des autres, on se façonne une identité floutée, filtrée pour correspondre aux nouveaux diktats des temps modernes imposés par cette vie digitale. . Une vie piratée, contrôlée, pilotée par l’addiction où il est difficile de penser par soi-même, de se sentir libre par cette sur sollicitation de besoins artificiels de plus en plus complexes, aliénants venant s’ajouter à notre liste de désirs consuméristes.
Le numérique, liberté illimitée ou esclavagisme digital ?
Et si cette crise n’était que le reflet des conséquences du capitalisme sur l’environnement pour modifier, déconstruire, redessiner, repenser le monde de demain ?
Un rapport de domination où la nature reprend ses droits sur le capital ?
Et si nous reprenions le contrôle sur la technologie pour ne plus la subir mais sculpter la meilleure version de soi même ?
Ne serait -ce pas le moment de se réinventer, de changer nos modes de vies, nos comportements, de s’ouvrir aux autres et au monde qui nous entoure ? De ralentir le temps ? De se recentrer sur soi, d’exister dans son propre regard et non dans le regard de l’autre ?
L’effondrement de nos repères virtuels, construits, programmés, anticipés de toutes pièces qui nous berçent d’illusion chaque jour sont complètement remis en cause.
Basculons vers une toute autre dimension, développons notre conscience, notre libre arbitre, notre imaginaire pour tendre vers l’otuim, ce moment coupé d’un quotidien toxique. Une période pour se ressourcer par des activités créatrices de sens, régénérantes et nourrissantes pour notre cerveau. Un rapport non utilitaire avec le temps, désintéressé de toute valeur financière, une démarche de paresse intellectuelle autorisée.
Marques, entreprises, citoyens se mobilisent pour rester souder lors de cet événement en déployant de nouvelles stratégies numériques. Agissant au service de l’humain comme un facilitateur de lien social et non plus plus comme uniquement un seul instrument de pouvoir , de domination et de contrôle sur l’homme, notre utilisation des nouvelles technologie se transforment pour retrouver sa fonction première, faciliter le lien, la communication entre différents individus.
Les exemples le prouvent et se multiplient chaque jour. De nombreux secteurs jusqu’à la novices aux pratiques numériques se digitalisent et repensent leur manière d’enseigner. Zoom et Teams avec leur service de visioconférence, gravitent au sommet des applications les plus téléchargées dans plusieurs pays. Une nouvelle façon pour certaines entreprises d’innover dans leurs pratiques.
Face à une contrainte, l’homme puise dans ses ressources pour se réinventer et stimuler sa créativité. De la vie de famille, au travail, en passant par les liens sociaux, tous les moments de vies doivent être repensés. Une nouvelle organisation de son temps avec un peu d’inventivité, de la solidarité, de l’entraide, du partage, et une grande simplicité. Confinement ne veut pas dire solitude et privation de ces petits plaisirs du quotidien. Contournons les principes des technologies pour les utiliser à son avantage.
Depuis le début du confinement, des nouvelles stratégies sociales se mettent en place par la création de nouvelles activités, de tendances qui à chaque instant voient le jour sur la toile pour palier à cette solitude, cet ennui profond que nous essayons tous de combler. Et si au lieu de prendre son mal en patience nous prenions notre bien en urgence ?
Commençons par le premier, ce tout nouveau concept original qui connait un vif succès depuis le début de cette pandémie et qui tend à devenir l’activité phare durant cette période… . Les dit « Apero Skype » cet espace virtuel d’échange, de convivialité entre amis, famille, collaborateurs pour rester souder et entretenir ce lien social.
La créativité, ressource inexploitée ou simple stratégie de survie ?
Faire preuve de créativité c’est aussi ça, cette capacité à rebondir, à innover, à trouver une solution, à contourner l’usage propre des nouvelles technologies pour ensuite les adapter et les réapproprier à une situation. En seulement deux semaines, sur Whatsapp, les appels audios et vidéos ont doublé depuis les mesures de confinement. Ces outils sont devenus des outils de liens sociales forts et puissants.
Profitons de ce moment libre pour s’engager, valoriser, développer ses pratiques culturelles et artistiques.
Coté cinéma, ce n’est plus uns secret que Netflix nous a concocté une série de films documentaires pour se cultiver…
Coté culture, de nombreux musées comme le Colisée, le Moma, proposent des visites virtuelles. Pour nous Français, la Cinémathèque française et le Forum des images ont mis à disposition du public des masterclass, d’essais, de conférences accessibles gratuitement.
Côté musique, de nombreux live sont proposés par des artistes, un moyen de démocratiser la culture pour tous, de nous accompagner dans chaque instant de ce confinement. La seule langue universelle qui relie notre corps, notre esprit à nos émotions.
Corps souvent oublié, balayé faute de temps. Coachs, clubs de sports redoublent de créativité pour partager au quotidien avec nous leur passion du sport. Un puzzle de pratiques sportives, artistiques, musicales pour nous rapprocher, nous fédérer, et décorer ce silence.
Pour accompagner les entreprises dans cette transformation sociétale et digitale, France 24 a pris l’initiative de diffuser son offre de contenu pédagogique pour les parents, élèves, professeurs sur son site Lumni
Et si les technologies n’étaient pas dangereuses mais l’utilisation que chacun de nous en fait ?
Transformation sociétale ou simples instincts de survie momentanée ?
Et si cette crise n’était qu’en réalité une sonnette d’alarme pour nous faire prendre conscience de la détérioration de notre société, une société dangereuse pour notre santé mentale, intellectuelle, sociale, écologique ?
Cette crise inédite restera gravée dans chacun d’entre nous. Un moment dévastateur qui nous fait prendre du recul, profiter des instants simples de la vie. Une tragédie qui aura causé des milliers de morts par nos comportements sans doute trop individualistes, opportunistes, égoïstes ? Sortons grandis et plus forts pour changer les choses.
Devenons le changement auquel on inspire prétendre pour agir sur le monde parce que chaque transformation commence par nous. Par nos actions, comportements, nos pensées… Naissance ou renaissance d’une nouvelle ère avec d’autres valeurs, d’autres règles, d’autres codes, d’autres rapports au temps, aux relations sociales…mais pour combien de temps ?
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