Nos nouvelles vies
Construire ensemble un futur positif
Ce vide immense
Mes premiers mots depuis longtemps, depuis les jours immédiats d'après ton départ où il a fallu que je crie l'absence.
Puis le silence est venu, a pris toute la place.
Sur la jetée, là bas, loin au bout de la plage, la poussière de toi qui se dilue, qui me noie. Tu vois, je ne devrais pas dire cela, mais la douleur est moins forte, s'atténue, devient plus supportable. Et pourtant, je ne fais rien, aucun geste sans ton regard omniprésent en tout lieu et en tout moment.
Je suis ton absence et ne vis plus que par elle, terrible et douce, glaciale et brulante.
Et maintenant ce nouveau vide qui submerge tout
l'infime et l'universel
La femme, l'homme, seuls
Irrémédiablement seuls
Particules d'humanité
touchées de plein fouet
au coeur
poitrine oppressée, asphyxiée
Vide intense
Silence
Assourdissant silence
Solitude
Rues, places avenues, plages
Vie absente
Seules les mouettes crient
Cris rauques comme ceux d'un étouffement
J'étouffe de ces vies arrachées à la vie
Je respire de ces morts arrachés à la mort
Grâce aux soins attentionnés
De ceux qui soignent, qui guérissent
Un temps viendra
où la vie sera plus forte
où la douleur s'atténuera
où nous retrouverons notre souffle
Le cris des hirondelles supplantera celui des mouettes
Déjà les cerisiers sont en fleur
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