Nos nouvelles vies

Construire ensemble un futur positif

Étape 3 sur 3
Publication 15/07/2021 - 15/12/2022
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Pas Ă  pas.

17/12/2021 15:10  

Quelques jours avant l’annonce de la fermeture des écoles, mon fils s’est décidé à faire ses premiers pas. Étant enseignante, et mon fils étant gardé en collectivité, il me paraissait évident qu’avec la fermeture des lieux accueillants des enfants, c’est moi qui allait le garder à la maison.

À sa naissance, j’avais pris un congé parental, qu’au fond je n’avais pas très bien vécu je crois. J’avais été très contente de reprendre le travail, même si j’étais satisfaite de lui avoir offert 9 mois de plus dans mes bras.

Et voilà que s’offre à nous une période qui ressemble de plus en plus à ce congé parental. Alors je n’avais pas vraiment peur de rester chez moi.
Les premiers jours ont pourtant êtes difficiles pour nous trois. Avec l’annonce du confinement, mon conjoint est en teletravail, présent sans vraiment l’être. Après trois jours de cris, nous avons fini par comprendre que nous ne lui avions pas expliqué pourquoi il ne retournait pas à la crèche. Alors le troisième soir, au moment du coucher, nous lui avons expliqué que nous resterions tous les trois à la maison pendant quelques temps. Et croyez le ou non, du haut de ses 16 mois, mon fils a compris. La journée du lendemain a été très différente des jours précédents et j’ai retrouvé un petit garçon souriant.
Et puis cette nouvelle routine s’est installé, lui laissant le temps d’entrer pleinement dans la marche. Mais ce n’est qu’en cette quatrième semaine que les progrès deviennent fulgurants : le voila qui traverse la terrasse dans le sens de la longueur sans se ternir. Et puis qu’il se lâche pour me suivre! Ces moments là, jamais nous n’aurions pu les vivre de cette manière en dehors du confinement. Et quand il retournera à la crèche, ce sera un enfant tout différent qu’elles trouveront.

Et puis... il y a cette douleur sourde en moi. La première semaine, ma grand-mère déjà très fragile depuis plusieurs mois est décédée, probablement à cause du virus. Je n’ai pas pu aller à ses funérailles. Elle n’a pas eu de soins post-mortem, elle a

qui avait pris tant de soin pour ceux de mon grand-père. Elle qui aurait mérité bien mieux que ça avec la vie qu’elle a eu. Je me console avec l’idée que j’ai pu lui dire que je l’aimais la dernière fois que nous nous sommes vues, et que je l’ai prise, frêle, dans mes bras. Elle qui était si fière de son arriere petit-fils.

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Référence : BM-PROP-2021-12-763
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