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Construire ensemble un futur positif

Étape 3 sur 3
Publication 15/07/2021 - 15/12/2022
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  • +PrĂ©ambule : le rĂ©cit ci-dessous est une lettre d’un lopin de terre pour lui-mĂŞme. Celle ci est Ă©crite dans le futur et a pour destinataire son passĂ©. Un mot d’avenir.
  • +
  • +Le cycle des trois saisons.
  • +
  • +Cher moi des annĂ©es 20,
  • +
  • +Ca y est, on y est ! Je suis soulagĂ© de pouvoir t’écrire sur ce que je vis prĂ©sentement.
  • +
  • +Le mois d’octobre bat son plein, mais saches que le printemps est dĂ©jĂ  lĂ . Les cerisiers sont en fleurs. Je n’ai cependant pas vu beaucoup d’abeilles, elles se font rares depuis quelques annĂ©es. Les feuilles ne sont dĂ©jĂ  plus jaunes. Elles n’ont pas fini leur course dans ma parcelle. Les feuilles qui m’effleurent, ce n’est plus qu’un jolie souvenir.
  • +
  • +On aura vĂ©cu grâce Ă  eux des moments magnifiques ; les arbres prenaient racines, le bĂ©tail sauvage se nourrissait de mes offrandes, nous ressentions les amours de jeunesse batifoler sur ma peau. On aura aussi souffert de leurs pas, de leurs poids. Parfois une moissonneuse, parfois des immeubles. C’est toujours mieux qu’une mine tu me diras. Tu te rappelles Ă  quel point tu en a pris des coups, tu te souviens comment c’était.
  • +
  • +Ceux qui me piĂ©tinent ont connu les guerres, les crises dĂ©mographiques et sanitaires… Ces humains t’ont oubliĂ©.
  • +
  • +Les avertissements de notre Mère - tels que les crises biologiques, le dĂ©règlement climatique, les inondations, etc. - ont portĂ© leurs fruits. Ceux qui avaient pu me rejoindre ont innovĂ© dans leur mode de consommation.
  • +
  • +Tu ne vas pas le croire ? Ils avaient dĂ©laissĂ© leur tendre et bien-aimĂ©e ville. Ils me regardaient de nouveau. J’ai appris la nouvelle qu’au fur et Ă  mesure. Comme tu peux te l’imaginer, je n’avais pas encore la fibre dans ma chair.
  • +
  • +Mais ils n’ont pas pu tous Ă©chapper Ă  leur rythme effrĂ©nĂ© pour venir me retrouver ; ils ont abandonnĂ© les plus pauvres, ils ont renforcĂ© les inĂ©galitĂ©s dans une individualitĂ© exacerbĂ©e. Tout cela pour une vie qu’ils n’ont jamais souhaitĂ©.
  • +
  • +Mais reste optimiste ! Tu as connu de beaux jours, le ciel s’assombrira prochainement mais leur rĂ©silience te sauvera. Certains ont tout fait pour veiller sur toi. Maman Ă©tait leur unique maison, leur unique radeau de survie.
  • +
  • +Je ne peux pas te promettre que les vingt prochaines annĂ©es seront les plus belles mais j’ai hâte que tu me rejoignes. Ce que l’on a aujourd’hui est plutĂ´t agrĂ©able : il y a la mer Ă  cĂ´tĂ©, je ne l’avais jamais vu. Lorsqu’elle est arrivĂ©e, je les ai vu partir prĂ©cipitamment, je ne sais pas trop oĂą ils sont ; certains disent qu’ils reviendront. J’espère qu’ils n’ont pas Ă©tĂ© faire ça ailleurs.
  • +
  • +Moi-mĂŞme, 2040.
  • +PrĂ©ambule : le rĂ©cit ci-dessous est une lettre d’un lopin de terre pour lui-mĂŞme. Celle ci est Ă©crite dans le futur et a pour destinataire son passĂ©. Un mot d’avenir.
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  • +Le cycle des trois saisons.
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  • +Cher moi des annĂ©es 20,
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  • +Ca y est, on y est ! Je suis soulagĂ© de pouvoir t’écrire sur ce que je vis prĂ©sentement.
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  • +Le mois d’octobre bat son plein, mais saches que le printemps est dĂ©jĂ  lĂ . Les cerisiers sont en fleurs. Je n’ai cependant pas vu beaucoup d’abeilles, elles se font rares depuis quelques annĂ©es. Les feuilles ne sont dĂ©jĂ  plus jaunes. Elles n’ont pas fini leur course dans ma parcelle. Les feuilles qui m’effleurent, ce n’est plus qu’un jolie souvenir.
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  • +On aura vĂ©cu grâce Ă  eux des moments magnifiques ; les arbres prenaient racines, le bĂ©tail sauvage se nourrissait de mes offrandes, nous ressentions les amours de jeunesse batifoler sur ma peau. On aura aussi souffert de leurs pas, de leurs poids. Parfois une moissonneuse, parfois des immeubles. C’est toujours mieux qu’une mine tu me diras. Tu te rappelles Ă  quel point tu en a pris des coups, tu te souviens comment c’était.
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  • +Ceux qui me piĂ©tinent ont connu les guerres, les crises dĂ©mographiques et sanitaires… Ces humains t’ont oubliĂ©.
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  • +Les avertissements de notre Mère - tels que les crises biologiques, le dĂ©règlement climatique, les inondations, etc. - ont portĂ© leurs fruits. Ceux qui avaient pu me rejoindre ont innovĂ© dans leur mode de consommation.
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  • +Tu ne vas pas le croire ? Ils avaient dĂ©laissĂ© leur tendre et bien-aimĂ©e ville. Ils me regardaient de nouveau. J’ai appris la nouvelle qu’au fur et Ă  mesure. Comme tu peux te l’imaginer, je n’avais pas encore la fibre dans ma chair.
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  • +Mais ils n’ont pas pu tous Ă©chapper Ă  leur rythme effrĂ©nĂ© pour venir me retrouver ; ils ont abandonnĂ© les plus pauvres, ils ont renforcĂ© les inĂ©galitĂ©s dans une individualitĂ© exacerbĂ©e. Tout cela pour une vie qu’ils n’ont jamais souhaitĂ©.
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  • +Mais reste optimiste ! Tu as connu de beaux jours, le ciel s’assombrira prochainement mais leur rĂ©silience te sauvera. Certains ont tout fait pour veiller sur toi. Maman Ă©tait leur unique maison, leur unique radeau de survie.
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  • +Je ne peux pas te promettre que les vingt prochaines annĂ©es seront les plus belles mais j’ai hâte que tu me rejoignes. Ce que l’on a aujourd’hui est plutĂ´t agrĂ©able : il y a la mer Ă  cĂ´tĂ©, je ne l’avais jamais vu. Lorsqu’elle est arrivĂ©e, je les ai vu partir prĂ©cipitamment, je ne sais pas trop oĂą ils sont ; certains disent qu’ils reviendront. J’espère qu’ils n’ont pas Ă©tĂ© faire ça ailleurs.
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  • +Moi-mĂŞme, 2040.
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  • +Le mois d’octobre bat son plein, mais saches que le printemps est dĂ©jĂ  lĂ . Les cerisiers sont en fleurs. Je n’ai cependant pas vu beaucoup d’abeilles, elles se font rares depuis quelques annĂ©es. Les feuilles ne sont dĂ©jĂ  plus jaunes. Elles n’ont pas fini leur course dans ma parcelle. Les feuilles qui m’effleurent, ce n’est plus qu’un jolie souvenir.
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  • +On aura vĂ©cu grâce Ă  eux des moments magnifiques ; les arbres prenaient racines, le bĂ©tail sauvage se nourrissait de mes offrandes, nous ressentions les amours de jeunesse batifoler sur ma peau. On aura aussi souffert de leurs pas, de leurs poids. Parfois une moissonneuse, parfois des immeubles. C’est toujours mieux qu’une mine tu me diras. Tu te rappelles Ă  quel point tu en a pris des coups, tu te souviens comment c’était.
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  • +Ceux qui me piĂ©tinent ont connu les guerres, les crises dĂ©mographiques et sanitaires… Ces humains t’ont oubliĂ©.
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  • +Les avertissements de notre Mère - tels que les crises biologiques, le dĂ©règlement climatique, les inondations, etc. - ont portĂ© leurs fruits. Ceux qui avaient pu me rejoindre ont innovĂ© dans leur mode de consommation.
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  • +Tu ne vas pas le croire ? Ils avaient dĂ©laissĂ© leur tendre et bien-aimĂ©e ville. Ils me regardaient de nouveau. J’ai appris la nouvelle qu’au fur et Ă  mesure. Comme tu peux te l’imaginer, je n’avais pas encore la fibre dans ma chair.
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  • +Mais ils n’ont pas pu tous Ă©chapper Ă  leur rythme effrĂ©nĂ© pour venir me retrouver ; ils ont abandonnĂ© les plus pauvres, ils ont renforcĂ© les inĂ©galitĂ©s dans une individualitĂ© exacerbĂ©e. Tout cela pour une vie qu’ils n’ont jamais souhaitĂ©.
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  • +Mais reste optimiste ! Tu as connu de beaux jours, le ciel s’assombrira prochainement mais leur rĂ©silience te sauvera. Certains ont tout fait pour veiller sur toi. Maman Ă©tait leur unique maison, leur unique radeau de survie.
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  • +Je ne peux pas te promettre que les vingt prochaines annĂ©es seront les plus belles mais j’ai hâte que tu me rejoignes. Ce que l’on a aujourd’hui est plutĂ´t agrĂ©able : il y a la mer Ă  cĂ´tĂ©, je ne l’avais jamais vu. Lorsqu’elle est arrivĂ©e, je les ai vu partir prĂ©cipitamment, je ne sais pas trop oĂą ils sont ; certains disent qu’ils reviendront. J’espère qu’ils n’ont pas Ă©tĂ© faire ça ailleurs.
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  • +Moi-mĂŞme, 2040.
Auteur de la version
author-avatar Samuel Capitant
Version créée le 17/12/2021 14:46