La gouvernance de l'IA

#IA Construire ensemble un futur positif

Étape 3 sur 3
Publication 15/07/2021 - 15/12/2022
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(Scénario sans-titre 15)

16/12/2021 10:24  

15 janvier 2050. Je lisais tranquillement à la maison. Kundera, comme d'habitude, me déprimait autant qu'il me soulageait. Je n'arrivais pas à me décider si je me traitais ou si j'attribuais des obstacles douloureux à mon cerveau rétréci. Mon estomac jouait seul un concert, laissant échapper des grondements de mélancolie. J'avais sûrement envie de manger quelque chose, mais la perspective de cuisiner une nourriture terne n'était pas aussi attrayante que de continuer à lire. Mon assistant était une petite balle ronde, minuscule protubérance dans ma poche arrière. Ils sont venus dans toutes les nuances et tailles, mais le mien était gris et assez petit. Je n'étais pas si important pour en avoir besoin d'un plus gros. « Les gens associent généralement des romans satiriques étrangers avec des spaghettis de blé entier et un pesto bio. Vous allez aimer ça. Parce que vous n'avez pas mangé depuis deux heures, je vous recommande de boire un verre d'eau avant de cuisiner votre repas. Cela réduira considérablement la faim ", a déclaré mon assistant. Eh bien, il ne parlait pas correctement : il était branché à mon WiFi interne et diffusait une voix dans ma tête. J'avais choisi un ton très mécanique, pour ne pas le confondre avec mes propres pensées, mais la plupart des gens ne s'embarrassaient pas de tels détails. En 2050, la voix des Assistants dans nos têtes était salvatrice. Souvent, ils m'avaient permis de me perdre dans mes activités tout en gardant une trace de mes fonctions corporelles. De mon humanité, si tu préfères. À l'ère de la productivité, non seulement nos agents assumaient toutes les tâches quotidiennes, mais ils assumaient aussi la simple conscience de leur nécessité. Nous pourrions nous concentrer sur la création, libres de faire les choses mais aussi libres de traiter avec notre assistant ; c'était autonome et digne de confiance. Nous avions oublié ce qu'il fallait manger, quand dormir, comment aller d'un endroit à l'autre. Nous étions plus qu'heureux de déléguer une partie de notre conscience. Il ne pouvait pas être trop dangereux, pourrait-il ?

Audrey Jarre
#IA

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Référence : BM-PROP-2021-12-297
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