Empreinte numérique

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Source: {"body":"Mardi 7 février 2040, ma petite fille de 5 ans revient de l’école … - Comment s’est passée ta journée Ciboulette ? - Très bien. Franchement, je suis hyper contente. Ils étaient vachement intéressés par mon sujet. On s’est promené en forêt. Ça y est, ils commencent à comprendre qu’il n’y a pas de différence entre les humains et les animaux. - Comment ça ? Qu’est-ce que tu racontes ? - Mais bien sûr, les humains sont des animaux. - Ah, j’ai pas dû avoir le cours - C’est comme les plantes elles sont vivantes et il faut être aussi gentils avec elles qu’avec les humains ! Je te présenterai mon copain Bob, il est trop fort en plantes ! Même que dans sa chambre, il en fait pousser plein partout. C’est comme s’il avait plein de copains, il leur parle, il les soigne. Il aime être leur humain de compagnie. Et tu sais quoi ? Elles grandissent vaaaachement. J’étais perplexe. Déjà le matin, je venais d’apprendre à faire des grimaces avec tous mes collègues. C’était gênant. Au bout d’une heure, on avait même dû s’entrainer aux fous rires. Un tyran, notre prof. Du haut de ses 6 ans, elle ne voulait pas nous laisser aller à la cantine avant qu’on soit vraiment morts de rire. À la fin, on ne savait même plus pourquoi on riait. J’avais presque oublié ce que cela faisait … - Bon alors, Papa. Tu as des devoirs pour demain ? - C’est trop nul ! Encore aujourd’hui, on n’en a pas eu. Je ne comprends pas… La seule chose pour demain, c’est que je ne dois rien faire pendant 30 minutes, dans un parc puis le raconter à mes collègues. Et pire encore, ensuite je devrai les écouter ! Et toi tu donnes quoi comme leçon ? - Bah j’ai promis aux grandes personnes qu’on imaginerait des trucs. Du coup je vais revoir Alice aux Pays des Merveilles. Je dois leur expliquer tout ce qu’il peut se passer dans le terrier d’un lapin blanc. Mais bon, j’hésite en vrai, parce que j’ai très envie qu’on se déguise tous en pirates pour jouer toute la journée, ils en ont l’air d’en avoir besoin. Et puis c’est juste trop bien. Depuis que l’Ecole des Enfants s’est lancée, je me sens à l’ouest. Ce n’est pas facile tous les jours de désapprendre, surtout avec le boulot et les collègues que j’ai. Sauf que petit à petit, je remarque bien que je peux l’appliquer dans mon quotidien. La dernière fois par exemple, j’ai décroché un contrat parce que j’ai fini la réunion en mettant un masque de canard et en chantant « Au revoir, au revoir président ». Le client a adoré, on a lancé une chenille dans tout l’étage. Improbable.\r\n\r\nPar Deborah LE BLOAS, Cyrille TASSART, Sonia DEMILATO et Alexandre BADER","title":"L'Ecole des Enfants"}

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