Imaginons le futur des médias ! ⭐
Construire ensemble un futur positif
Le grand jour est enfin arrivé ! Nous sommes le 15 janvier 2050. Dans quelques instants, la première Ministre va faire une annonce majeure dans L'Arène. Je suis si émue. Cela fait trente ans que nous travaillons sur ce sujet. Trente ans ! Presque un quart de vie pour certains, une vie entière pour d'autres.
Immédiatement, un feedback m'arrive sur l'écran de mon salon, cette grande pièce de vie, mon havre de paix, mon usine réaffectée en lieu de parole, de vie, de nuit et d'échanges. L'écran s'anime.
Nous sommes en 2020. Les médias sont moribonds, l'indépendance financière, économique et politique n'existe plus. Notre groupe de journalistes qui a engagé la rébellion se réunit secrètement, régulièrement, frénétiquement dans mon havre et dans les autres. En France et dans d'autres pays. Nous voulons un renouveau du métier. Nous allons reconstruire la liberté de l'information.
A cette époque, tous les grands médias avaient été rachetés par les milliardaires, les grandes fortunes industrielles, les familles politiques. Les ententes dépassaient les frontières de l'Hexagone et de l'Europe. La profession était muselée, tenue, verrouillée dans les quatre coins du globe. Les exactions étaient légion, la corruption gangrenait tous les secteurs d'activité, la pauvreté mangeait les pays. Et rien ne filtrait dans les médias sur les rouages de cette Grande Dépression.
En France, notre groupe de journalistes évoquait souvent Serge Halimi est son essai de 1997 "Les nouveaux chiens de garde". S'il avait su ce que deviendraient les médias...
Nous avons donc créé un mouvement de fond, rassemblant des journalistes, des humanistes, des politiques, des industriels, des citoyens de tout corps de métier. Ce qui nous unissait, et qui continue de rassembler le mouvement aujourd'hui encore, notre absolue conviction que la liberté de l'information doit être un bien universel servant le Pro Bono, en tous point du globe. Un bien qui devra être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Si nul n'est sensé ignoré la loi, nul ne devrait ignorer les informations majeurs qui touchent les citoyens.
En 2020, nous avons donc lancé le mouvement "Le Nouveau Siècle des Lumières". Nous étions 30, puis 50, puis 100. Aujourd'hui, en 2050, Le NSL compte 1 milliard de membres engagés à travers le monde.
Et aujourd'hui, ce 15 janvier, il n'y a plus de gouvernement comme en 2020. Nous sommes dans une gouvernance halocratique avec à sa tête une première Ministre. Oui. Une femme. Et aujourd'hui, en ce 15 janvier 2050, elle va annoncer la naissance de L'Arène, le plus grand espace d'information du monde, dont le NSL est à l'origine.
L'Arène regroupe toutes les informations mondiales libres dans une plateforme big data d'intelligence collective, gérée par une IA éthique et protégée par une block chaine éthique.
L'Arène, c'est aussi des lieux de rassemblement physiques, à travers le monde, comme sous l'Antiquité, où humanistes, philosophes, penseurs, économistes, politiques, industriels et citoyens peuvent débattre librement de la vie de la Cité par la voix des médias.
L'Arène, c'est la plus vaste plateforme mondiale de partage dédiée aux médias libres qui oeuvrent pour le Pro Bono.
Alors oui, aujourd'hui je suis émue.
Je ne sais pas si L'Arène fera reculer la faim dans le monde, les injustices, la corruption et les abus de pouvoir mais jamais, plus jamais, un citoyen ne pourra dire "Je ne savait pas". Jamais, plus jamais, un journaliste sera empêché, muselé, ligoté dans son devoir d'information pour le Pro Bono.
Nous sommes le 15 janvier 2050, Le Nouveau Siècle des Lumières rassemble plus d'un milliard de personnes et L'Arène va officiellement naître.
Bienvenu.e dans notre société halocratique.
Bienvenu.e dans L'Arène !
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