L'éducation
Construire ensemble un futur positif
24 juillet 2050, j’emmène mes enfants à l’école : Sacha (6 ans) Inès (9 ans) et Zeb (notre robot qui par définition n’a pas d’âge, si ce n’est sa date de fabrication : 2042). Enfin, je les emmène, je les confie à Zeb sur le pas de la porte. Soudain depuis le seuil de l’immeuble, j’aperçois Sumaï le nez au vent. Un ami que je n’ai pas croisé depuis une dizaine d’années. Je le salue de loin. Il vient vers moi.
Salut Sumaï ! Que fais-tu dans ce quartier ? Tu es sans enfants en plein mois de Juillet ? » (Sumaï a un fils Théo de 12 ans)
L’école ? Théo n’est jamais allé à l’école, il fait partie du programme Agora. Tu connais j’imagine ?
Non, je n’ai pas la moindre idée de ce que c’est. Dis-je rougissante.
A deux ans Théo a reçu un implant qui me permet de programmer tous ses cours, selon un parcours à la carte que j’ai constitué moi-même (MOOC, expériences video de vies d’enfants dans d’autres pays).
OK, donc il apprend seul ? Il n’a pas de camarades ? Pour ma part, la dimension d’interaction réelle avec d’autres et la confrontation à un même contenu est importante. Ils en discutent entre eux dans des cours organisés en mode-projet. En revanche pour des raisons de protection des données personnelles, je ne me suis toujours opposée à un implant. Aussi, je n’ai pas voulu décider à leur place. s’ils le veulent, ils pourront le faire à partir de 16 ans. Comme pour les éléctrodes de stimulation cérébrale.
Non, le programme Agora, prévoit des sessions participatives en ligne avec des enfants très divers qui viennent du monde entier. Cela permet à Théo d’être réellement un « citoyen du monde » Sumaï sourit du caractère pompeux de l’expression.
Ah ? Mais dans quelle langue échangent-ils ? (Je demeure très pragmatique et terre à terre..)
Grâce à l’implant, Théo bénéficie d’une traduction simultanée automatique.
Mais concrètement il joue avec qui Théo ? Dis-je un peu irritée que cet ami (par ailleurs charmant) ait réponse à tout.
Il joue virtuellement avec des élèves de son âge à travers des jeux de réalité vituelle dans le monde entier. Zeb ça me parait un peu l’âge de pierre, non ?
Zeb est une version très avancée de l’accompagnant à l’école. Certes, il date de 2042 mais je le mets à jour régulièrement avec des programmes inspirés par les neurosciences des meilleurs centres de recherche dans le monde). Il est désormais obligatoire en classe. Il s’applique à améliorer toutes les tâches d’apprentissage répétitives (pour Sacha, par exemple, il améliore sa fluence grâce à des exercices que Zeb lui fait faire, tandis que le professeur de concentre avec un petit groupe d’élèves sur des tpaches de compréhension et de réativité). Pour Inès, il l’aide en maths, à visualiser la géométrie dans l’espace.
Mais quel est leur rythme scolaire ? Ils se lèvent hyper tôt ? Comment est)ce que vous respectez leurs biorythmes ?
Nous n’avons plus de break de deux mois en plein été. Seulement un mois dédié à la découverte dans la nature. Zeb les accompagne dans leur activité pour leur sécurité et répond à leurs questions théoriques s’ils en ont. Nous ne sommes jamais loin. Sinon, au cours de l’année, nous respectons leur biorythme. Le matin Zeb se concentre sur l’apprentissage des savoirs de base, mais l’après-midi il assiste le professeur sur les aspects , il est un centre de ressources, de visualisation 3D.
Ah bon ? Au final pour Théo, il n’y a plus d’espace ni de temps dédié à l’apprentissage. il apprend en permance, lorsque nous le décidons. C’est nous qui sommes en charge de sa formation humaine et éthique et civique.
Ah oui ? Mais à quel moment exerce-t-il ces qualités là ?
Avec nous, avec ses cousins, et aussi virtuellement avec ses amis du monde entier. La réamité virtuelle aujourd’hui est un substitut parfait à la réalité sans ses dangers.
Et d’ici 10 ans, tu sais comment il va s’orienter professionnellement ?
Son apprentissage de l’international est quotidien et il s’adapte en permanence en étant exposé à différentes demandes en permanence.
Je suis fascinée par cette approche et en même temps la collégialité, le lien réel et humain me semble irremplaçable. Il faudrait réussir à mélanger les deux.
L’avantage que je vois, c’est que Théo peut se connecter à d’autres enfants ou robots et travailler avec eux en équipe directement grâce à l’implant.
Ah oui, j’aimerais bien comprendre mieux comment l’implant peu se substituer à l’apprentissage des connaissances sociales et émotionelles nécessaires au travail en équipe. C’est tout à fait impressionnant !
Flora et Régis
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