Les imaginaires de la biodiversité
#TransitionÉcologique Construire ensemble un futur positif
Nature et Préjugés
“ J’y suis ! Enfin une planète peut-être habitable. Bon, va falloir s’y mettre. Par où commencer ? J’espère avoir fait le bon choix en quittant ce cataclysme. Mais quel air poisseuse et moite par ici, pouah, il fait si chaud et humide. L’odeur âcre de ma transpiration m’est insupportable. Il faut que je trouve une putain de rivière, il n’y a autour de moi qu’une mélasse visqueuse et brune, je ne peux rien faire avec ça.
J’ai marché pendant des heures pourtant, et je n’ai vu que des arbres difformes aux feuilles brunies sous lesquelles des hordes de bestioles se disputent leur place sur ma peau. Des bruits sortent de toute part, des créatures m’épient et se mangent entre elles. Je me sens oppressé, rien ne ressemble à ce que je connais. Je me souviens encore de cet ancien monde où chaque paysage disposait de sa palette de couleurs toutes aussi belles les unes que les autres. Ici, pour dessiner un paysage, je n’aurais besoin que de cinquante nuances de gris.
AHHHHHHHHHHHH ! Putain de merde, il manquait plus que ça. Merde, je me suis pris les pieds dans ces putains de racines. Oula, j’ai une plaie ouverte. Avec cet air humide, comment ça va cicatriser ? Et ces putains de bestioles qui reviennent à la charge sur ma peau. Mais j’ai l’impression qu’elles me rongent, elles rentrent à n’en plus finir dans ma peau et vont y faire des œufs. J’en peux plus … Cette planète n’est pas faite pour moi.
…
Oh, je suis encore en vie ? Mais où est ma plaie ? Il n’y a plus de sang et plus de bestioles. M’auraient-elles guérie ? Je me sens revivre. Cette nature si diverse n’était peut-être pas si hostile. Ne serais-je pas passée à côté de ses bienfaits ?
Toute sa beauté réside dans son équilibre.
Elise, Julie et Guillaume
#TransitionÉcologique
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